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A quand la paix en Ukraine?

Alain Dupraz appelle à entendre les voix des pacifistes et à ouvrir rapidement des négociations.
Conflit

Le conflit russo-ukrainien va célébrer son premier anniversaire. Après bientôt une année d’affrontement, le bilan est consternant.

Malgré le cortège de morts, de souffrances, de destructions et de retombées économiques désastreuses, les discours haineux et mensongers, la diabolisation de l’ennemi prédominent. Dans toutes les Chancelleries d’Europe, ou à peu près, on excite les belligérants. Plutôt que de tenter de les retenir, on les incite à développer leurs efforts de guerre. Dans cette hystérie collective prolifèrent les mensonges, la propagande fallacieuse, la criminalisation et la haine du peuple ennemi. L’autre est forcément un nazi ou, réciproquement, un stalinien.

Or, rarement deux frères ennemis ont été aussi proches. Ces deux peuples ont la même origine, la même religion, la même vaste et riche culture et presque la même langue.

Cette guerre locale ne fait le bonheur que des marchands de canons. Elle a rapidement pris une dimension internationale et celle-ci ne fait que croître. On se bat par Ukrainiens interposés. Le sang coule…là-bas. Et pas seulement celui des jeunes, embrigadés dans leur armée. Pitié pour les innocents qui tombent!

L’humanité est-elle donc si inconsciente qu’elle joue avec le risque constant d’en venir aux bombes nucléaires ?

Dans le concert des nations et des médias, rares sont les voix pacifiques. Andrea Ricardi en Italie, Edgar Morin en France en sont. Des voix pertinentes, écoutons-les. On le sait: personne ne gagnera cette guerre. Un jour ou l’autre, des négociations s’ouvriront entre les responsables de ces deux pays, quoi qu’ils pensent l’un de l’autre.

La négociation devra s’ouvrir sur la base d’une reconnaissance de la souveraineté de l’Ukraine. Elle devra avoir pour but, notamment, la délimitation d’une frontière reconnaissant la volonté des populations russophiles et ukrainophiles de la région. Et la recherche d’un statut de non-agression réciproque, avec les garanties nécessaires, pour ces deux Etats contigus.

A quand le retour à la raison ?

Alain Dupraz, Thônex (GE)

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