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Le Courrier à cœur ouvert

Le journal a accueilli samedi le public dans ses nouveaux locaux de l’avenue de la Jonction, à Genève. Retrouvez notre reportage en photos.
Le Courrier à cœur ouvert
Le Courrier inaugurait ses nouveaux locaux de la Jonction samedi. Son rédacteur en chef, Philippe Bach, fait visiter les bureaux de la rédaction. J.-P. DI SILVESTRO
Le Courrier

Quatorze heures, les portes vitrées aux bordures rouges du nouveau bâtiment du Courrier sont grandes ouvertes. Une pile de journaux du week-end sert à retenir l’un des battants.

Le public arrive au compte-goutte. Tout comme les journalistes, correspondant·es et pigistes. Un grand R blanc sur fond rouge peint sur la paroi à l’entrée accueille les visiteurs et visiteuses. Un spot idéal pour un shooting photo avec le logo du journal.

Le programme de la journée est dense: quatre rencontres informelles avec les journalistes et les membres de l’équipe rédactionnelle sont prévues. Le premier échange démarre avec la rubrique culturelle. La salle de réunion déborde. Quelques personnes sont assises à même le sol. L’autonomie de la rubrique, l’accent mis sur la critique, l’approfondissement des thématiques dans la Une du Mag et le portrait de Der sont abordés.

«On peut visiter?»

Alors qu’à l’intérieur des nouveaux locaux du Courrier, les journalistes commencent à répondre aux nombreuses questions du public, composé principalement de ses abonné·es, stands de boissons et d’affiches se mettent en place à l’extérieur.

«On peut visiter?», «Peut-on monter?», demandent à tour de rôle les personnes qui arrivent. La nouvelle demeure du journal attise la curiosité. Les membres de l’équipe s’improvisent guides et font découvrir les bureaux de l’administration au rez-de-chaussée et ceux de l’édition et des journalistes à l’étage. La vue sur l’Arve avec ses couleurs d’automne fait impression.

A 15 h, les rubriques locales genevoise, vaudoise et neuchâteloise prennent le relais. «Comment se discutent les priorités?», «Y-a-t-il des pressions du milieu politique?», «Qu’entendez-vous par indépendance?», les questions fusent dans la salle de réunion, à nouveau remplie. S’enchaîneront durant les deux heures suivantes des échanges autour des rubriques contrechamp, égalité, solidarité internationale et web. Avec tout autant de monde, d’attention et d’enthousiasme. Au détour des discussions surviennent aussi quelques critiques et suggestions: «La page Instagram n’est pas assez investie», «La rubrique Solidarité devrait peut-être s’appeler droits humains», etc. L’équipe rédactionnelle en prend note.

 

Chacune des rubriques a aussi reçu son lot de remerciements: «J’apprécie le Mag car il m’incite à aller voir les pièces, films, etc.» «Le journal du vendredi est tellement grand que je n’arrive parfois pas à le finir. C’est un compliment!» «Les pages Solidarité sont un plus dans le paysage médiatique!» «On apprécie ne pas avoir de publicité sur votre site.»

Diversité d’opinions

En parallèle à ces échanges en salle de réunion, des discussions vont bon train dans les couloirs. «Je ne lis pas Le Courrier, mais une amie m’a proposé de venir alors je suis là par curiosité, je voulais voir comment tout cela fonctionne», lance une jeune femme. Et de confier être peinée par la situation financière du journal. Louise, son amie, doctorante en droit, veut prolonger son abonnement à l’essai. «C’est cool d’avoir un journal engagé, à gauche, qui propose des réflexions complexes et une diversité d’opinions», relève-t-elle. Romain, un autre lecteur, explique s’être désabonné pour des raisons financières. «Mais je le lis à travers l’abonnement de mon syndicat.» D’autres personnes ont souligné être abonnées depuis plusieurs générations.

Vers 18 h 00, après une journée d’échanges, de visites et de partage, le public est invité à assister à l’allocution officielle de la direction du journal prévue à deux pas des locaux, sur le site des Jardins de la Jonction. Politiques et soutiens du Courrier étaient présents en nombre. La soirée s’est prolongée autour des concerts gratuits de Josefa Ibarra et Ibn-al-Rabin, qui s’est poursuivie jusqu’à l’aube avec des Djs à la Fonderie Kugler.

Société Médias Selver Kabacalman Le Courrier

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