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CO22 ne valorise pas l’apprentissage

Selon Jean-Pierre Pasquier, la réforme genevoise CO22 est un coup bas contre la formation professionnelle.
École

En Suisse, deux jeunes sur trois choisissent une formation professionnelle après l’école obligatoire, ce qui n’est malheureusement pas le cas à Genève. En 2020, 46% des élèves genevois se sont orientés après le cycle d’orientation vers le collège, 15% vers une formation professionnelle en école à plein temps et seulement 4% en formation professionnelle duale.

Cette particularité genevoise interpelle. Pourquoi une telle différence avec les autres cantons sur le choix des jeunes dans les filières de formation? La réforme CO22 ne considère pas la voie de l’apprentissage comme une option équivalente en termes de formation. La formation professionnelle reste un deuxième choix, à défaut de pouvoir accéder au collège. Autre constat, un nombre élevé de jeunes quittent le collège en première année ou redoublent. Il est assez facile de comprendre qu’un taux élevé d’abandon et de redoublement engendrent des coûts directs pour la société.

Nous devons réorienter notre politique de l’enseignement en renforçant la formation professionnelle, car elle est largement insuffisante dans notre canton. La réforme CO22 ne va pas dans la bonne direction, elle occulte un paramètre important: la promotion et la valorisation de la filière de l’apprentissage. Ce n’est pas en diluant les élèves dans des programmes scolaires aux principes de mixité, de modularité ou de transversalité que nous encourageons l’accès à l’apprentissage.

Le cycle d’orientation doit orienter les élèves vers une filière professionnelle certifiante dès la première année. L’apprentissage constitue une des étapes de nombreuses carrières professionnelles couronnées de succès. Ne l’oublions pas.

Jean-Pierre Pasquier,
Onex (GE)

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