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Complotiste, qui croit quoi?

Complotiste, qui croît quoi?
Attaque du Capitole par des supporters du président Donald Trump, le 6 janvier 2021. KEYSTONE
Complotisme

Une étude qui fera date. Un article publié dans la revue Nature Human Behaviour 1>«Conspiracy mentality and political orientation across 26 countries » fait le point sur l’adhésion aux thèses conspirationnistes. Une recherche menée dans 26 pays et auprès de plus de 100’000 personnes.

Des typologies se dégagent de ce travail. Les personnes se situant aux extrêmes de l’échiquier politique adhèrent plus largement aux théories du complot. Le facteur d’éducation entre aussi en matière. Moins on est formé·es, plus on a tendance à adopter une mentalité conspirationniste.

Tout comme des facteurs géographiques: dans les ex-Pays de l’Est, le conspirationisme séduit davantage chez des personnes ancrées à gauche; en Europe centrale et occidentale, – donc en Suisse aussi –, cette étude met en évidence que ces thèses sont plus populaires au sein de l’électorat de l’extrême droite.

Avec le risque de renvoyer dos à dos les exclu·es du système. Si ces dérives touchent évidemment toutes les familles idéologiques, il y a sans doute des différences qui gagneraient à être illustrées. Une personne ayant une lecture par trop linéaire du matérialisme historique et oublieuse du précepte marxien disant que «l’histoire ne fait rien, c’est l’homme réel et vivant qui fait tout» est très éloigné d’un·e maurassien·ne voulant réhabiliter le régime de Vichy ou  d’un·e coronasceptique. En cela, il faut espérer que l’étude soit poursuivie et approfondie pour apporter des réponses à la hauteur des enjeux posés par ces mécanismes de désinformations qui font le lit des populismes, on l’a encore vu aux Etats-Unis avec la brutale attaque du Capitole.

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International Philippe Bach Complotisme

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