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Taxe supplémentaire

Jean-Jacques Marmier critique le système de package bancaire imposé récemment aux clients de la Poste.
La Poste

Les utilisateurs des services de paiement papier des CCP, si commodes et rapides d’emploi, auront été désagréablement surpris par le dernier courrier de PostFinance regroupant d’autorité leur(s) compte(s) dans un prétendu package bancaire prétentieusement intitulé Smart, parce qu’on cherche à imposer aux utilisateurs une solution électronique quant au trafic de leurs paiements. Et cela sans les avoir approchés pour leur demander leur avis.

Le dépliant d’accompagnement décrète abusivement assouvir nos besoins dans la gestion de notre argent au quotidien, sans même se demander quelles bonnes raisons l’on peut avoir de rester attaché au protocole le moins chronophage et le moins énergivore. Surtout, la manœuvre vise, en tentant de nous imposer une pratique non sollicitée et superflue, à introduire, sans contre-prestation utile, une taxe supplémentaire qui n’est qu’un taux ­négatif déguisé.

Le procédé est déloyal et juridiquement spécieux. Certaines grandes banques y recourent. L’une, le Crédit Suisse, vient de flamber près de 900 millions en trois mois par l’effet d’une cupidité imprévoyante; l’autre, l’UBS, est embourbée dans un procès en France pour son système de racolage-débauchage financier aux fins d’évasion fiscale. Leur honneur perdu ne les recommande guère à l’estime publique. PostFinance est une une société anonyme de droit public entièrement detenue par la Confédération, c’est-à-dire le bien commun de tous les Suisses. Comme telle, elle n’a pas à calquer son comportement sur les agissements du privé.

Mais il est possible à la clientèle et aux associations d’usagers ou de consommateurs de manifester leur légitime mécontentement en adressant leurs récriminations argumentées à l’adresse suivante: Secrétariat à l’économie, Secteur-Droit, Holzikofen Weg 36, 3003 Berne.

Jean-Jacques Marmier,
Lausanne

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