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Contresens!

David s’adresse à la police genevoise.
Mobilité

Durant la Critical Mass (manifestation à vélo pour la mobilité douce) du vendredi 28 août 2020 à Genève, j’ai été verbalisé pour diverses infractions au code la route. Le montant de l’amende, reçue trois mois plus tard, est effarant. Choisi aléatoirement parmi une majorité de cyclistes en infraction, je saisis cette occasion pour donner mon point de vue sur cet événement.

Le policier qui m’a verbalisé était présent pour sécuriser et fluidifier le trafic. Trafic que nous souhaitons plus respectueux de l’environnement tant écologique que social. Cet aspect semble toutefois échapper à notre pandore. Le jour où il aura un souci de santé, conséquence probable du stress de son emploi, ou lorsqu’on lui réduira une énième fois le droit à sa retraite, c’est d’un système social décent dont il aura besoin. Ce ne sont pas les financiers dont il protège la zone de confort qui vont lui venir en aide. Ces Messieurs dont l’une des occupations consiste à facturer des frais pour des transactions qui n’ont rien de vraiment exceptionnel, si ce n’est leurs coûts. Transactions effectuées entre autres avec l’argent de sa caisse de pension. Ils développent également régulièrement des nouveaux stratagèmes afin de réduire les impôts (qui servent à payer notre policier) de leurs clients fortunés. Et pour ce travail, certains d’entre eux encaissent des salaires dont ils ne réalisent même pas l’inconvenance. Salaires qui leurs permettent d’acheter des imposantes berlines dont la police doit assurer le retour fluide dans des somptueux logements afin de pouvoir reprendre aussitôt la route pour rejoindre leur chalet où il n’est pas rare qu’ils aient établi leur résidence fiscale plus avantageuse.

Et pendant ce temps, notre agent, lui, s’acharne, sous la pluie, à amender pathétiquement des cyclistes qui revendiquent au travers de la mobilité douce une protection du climat tant en terme d’écologie que de social.

Je me demande dès lors qui de nous deux était à contresens Monsieur l’agent? Rejoignez nous, ensemble nous pouvons faire changer ce système qui vous exploite.

David,
Genève,

*nom connu de la rédaction

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