Un vaccin, la solution?
Des millions sont prévus et des contrats déjà signés pour développer le vaccin contre cette nouvelle maladie. Le salut nous est promis par cette arme infaillible.
Avec la vache folle, la grippe aviaire, le Covid des visons et les bactéries dans les fromages, il n’y avait qu’à tuer le bétail et brûler les fromages. Aucune remise en question des modes d’élevage industriels hors sol, de l’industrie agrochimique, de notre obsession de manger moins cher au prix de la dégradation de la qualité alimentaire, de la fermeture des petites fermes et petits commerces! Ce que l’on économise d’un côté en achetant dans les grandes chaînes, on le dépense de l’autre en coûts sociaux, en assurance chômage, en frais de santé, en déséquilibre social et écologique. Et toujours insuffisante aussi, on dépense en aide aux pays mal développés résultant de notre système économique international sauvage, aide qui n’empêche pas de croître le fossé entre riches et pauvres.
Paradoxalement, on court d’un remède à l’autre à chaque nouvel événement, chaque nouvelle catastrophe, chaque nouveau virus, chaque afflux de réfugiés… comme si c’étaient des météorites tombées de nulle part. La population est victime, les industriels et leurs experts plus scientifiques les uns que les autres vont trouver le remède. Que le peuple ne réfléchisse pas, qu’il mette son masque, paie ses impôts, les financiers veillent!
Il est vrai que chaque problème apporte un profit à quelqu’un, y compris une catastrophe écologique, puisqu’elle implique des investissements des Etats… au profit des privés comme les crédits votés pour le vaccin contre le Covid-19, avant-même sa mise au point.
En même temps, les agriculteurs doivent se mettre au biologique, à une vision systémique de leur travail, réduire les engrais et pesticides pour retrouver une terre fertile et des eaux potables. Pour cela nos impôts doivent les soutenir. Au contraire de l’agriculture, pourquoi les médecines complémentaires comme l’homéopathie, à l’approche typiquement systémique et qui a une certaine expérience des épidémies, ne sont-elles associées aux recherches et aux soins? Que non, malgré qu’elles se soient proposées! C’est vrai que ces thérapies globales du «vivant» ne sont pas brevetées, coûtent peu, ne polluent pas, et rendent parfois indépendants des grands pharmas.
Nous vivons de plus en plus comme le bétail de rente: on ne bouge plus grâce aux transports motorisés, on est concentrés dans des mégapoles bétonnées, hors sol, hors contact avec la terre et la nature, nourris par des industries d’aliments sous plastiques quasi stériles, comme notre environnement aseptisé, propre en ordre. Avec comme résultat le développement d’allergies, de l’obésité, de la stérilité et autres maladies chroniques. Enfin, comme le bétail, nous redevenons plus vulnérables aux épidémies. Sauf que pour les enrayer, tuer le bétail humain ne se fait pas encore.
Le vaccin, une solution à court terme? Peut-être. Vision locale, action locale: une cause, un effet, un remède! Financièrement fort intéressante pour les producteurs et actionnaires, d’autant plus qu’en cas d’effets secondaires inattendus, la responsabilité semble partagée avec certains Etats, urgence du développement oblige, et Etats captifs à souhait! En attendant le prochain «nouveau virus».
Le vaccin solution à long terme? Certainement pas si on ne remet pas les pieds sur terre en réfléchissant à notre place sur la planète et nos relations entre nous les humain et les autres vivants. Mais là ce sera une vision globale qui nous fera changer nos actions locales, non pas seulement les financiers et industriels, mais aussi par les philosophes et les humanistes. Alors à bientôt!
Dr Guy Loutan,
médecin praticien, homéopathe (GE)