On nous écrit

Une rencontre entre l’humain et la nature

Françoise Joliat réagit à l’un de nos articles paru le 9 octobre.
Environnement

J’ai participé, à ma mesure, à la renaturation de l’Aire, une entreprise magnifique même si certains aspects doivent encore être parfaits et ce site me tient à cœur. Je reviens sur l’article concernant l’Aire, paru dans votre édition de vendredi 9 octobre, un message qui me navre.

Pour les auteurs du cahier de doléances, il y a d’un côté la nature menacée, de l’autre l’humain prédateur. Peut-on réellement opposer l’un à l’autre? Pour moi «humain» et «nature» ne font qu’un, ils vivent ensemble de manière indissociable. Vouloir «protéger la nature» en en bannissant l’humain et son action, en punissant, en excommuniant, en excluant, en créant des sanctuaires de nature, c’est céder à des comportement vengeurs, archaïques, primaires, c’est prendre un chemin sans issue.

Il me semble bien plus sage de chercher tout d‘abord à comprendre?

Comprendre qu’en cette période troublée où les lieux habituels de réunions sont fermés, où les rassemblements amicaux et familiaux sont restreints, la «nature» est le seul endroit qui permette encore la rencontre; comprendre qu’un site magnifique, aménagé tout autant pour favoriser la faune et la flore que pour le plaisir des humains est une invitation faite à chacun et à tous. Comprendre encore que si certains comportements ne sont pas tolérables, c’est nous qui avons la responsabilité de trouver les bons moyens de les faire disparaître pour restaurer une cohabitation pacifiée.

Plutôt que de jeter l’anathème, tous ces mouvements de sauvegarde feraient sans doute mieux de s’ouvrir à la compréhension, de chercher et proposer les bons moyens pour informer, faire appréhender, éduquer à la citoyenneté, une tâche qu’ils devraient partager avec les parents, les enseignants, les collectivités publiques pour faire croître autocritique et éthique chez chacun et tous.

Notre Aire magnifiquement renaturée mérite qu’on cherche des solutions concrètes et pratiques pour qu’elle conserve son rôle indispensable d’espace de rencontre entre l’humain et la nature.

Françoise Joliat,
ancienne conseillère administrative de Confignon

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