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Pourquoi gâcher une aussi belle fête?

Gilbert Badaf raconte les aléas de la vie des adeptes de la mobilité douce à Genève.
Mobilité

Que ceux qui pensent encore que Genève est une ville ennuyeuse viennent voir la circulation, et très vite ils comprendront l’étendue de leur erreur: scooters surdimensionnés au bruit de cafetière Nespresso amplifiée, montés par de téméraires pilotes arborant de petites cornes rouges sur leur casque, motards de toutes cylindrées, voitures de sport au moteur débridé, panzers divisions de voitures 4X4 hautes comme des plongeoirs, rivalisent de hardiesse dans un admirable concert de pots d’échappement et un nuage méphitique.

Sans parler des kamikazes qui sur leurs vélos électriques gavés de gigawatts jouent au bowling sur les pistes cyclables qu’ils se disputent avec les deux roues motorisés.

Le ton a sans doute été donné par Fred Barthassat Pierrafeu, qui à la tête de son clan des né-pour-être-sauvage, a bien fait comprendre à tous que la route est leur terrain de chasse et qu’ils sauront résister encore et toujours à l’envahisseur cycliste ou piéton.Et tant pis pour ceux qui, adepte de la mobilité douce, avec ou sans enfant en bas âge sur le siège arrière de leur vélo, se font intoxiquer, bousculer, et finalement insulter par tous ces joyeux drilles.

Le tout sous l’œil attendri de la police genevoise qui n’a pas le cœur à gâcher une aussi belle fête avec un code de la route désuet!

Gilbert Badaf, Genève

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