On nous écrit

Défiance

Doris-Cécilia Stucki remet en question le développement effréné de Genève.
Croissance

Comment se fait-il que malgré les nombreuses constructions gigantesques (pour ne pas dire monstrueuses) sorties de terre ces dernières années, le marché du logement ne s’est pas détendu? Pourquoi les loyers restent-ils trop élevés et les Genevois de souche n’arrivent-ils toujours pas à se loger?

Si plus on construit, plus on accepte de nouveaux habitants, on n’en finira pas de bétonner au détriment des arbres et du patrimoine architectural. Les Genevois de souche sont-ils sacrifiés sur l’autel de la croissance à tout prix? Il semble bien que oui.

Ceux qui comme moi ont grandi et vécu à Genève voient avec désolation cette ville s’enlaidir, perdre ses poumons verts, être de plus en plus bruyante, polluée, avec des chantiers interminables dans quasiment tous les quartiers.

On ne peut que se demander à qui profite le crime? Pour qui et quoi on paie des impôts (eux aussi élevés)? Et soupçonner des intérêts cachés, des compromissions, de la corruption, octroi d’avantages, etc…

La défiance envers nos politiques s’est malheureusement installée et seul un changement radical des priorités pourra ramener la confiance et l’harmonie pour vivre et mieux gérer notre bien commun: la ville, la nature et tous ses habitants.

L’urgence climatique et la perte de la biodiversité vont-elles nous inciter à tourner à nouveau notre regard du côté du Beau, de la Grâce et de l’Elégance? A comprendre enfin que réduire la vie à des chiffres est profondément destructeur (la vie n’est pas une somme de pertes et profits).

Sagesse, intégrité, sont les piliers de la durabilité, on ne pourra pas en faire l’économie.

Dr Doris-Cécilia Stucki,
Genève

Opinions On nous écrit Votre lettre Croissance

Connexion