Enfin! Le Conseil municipal de la Ville de Genève s’est penché mercredi soir sur plusieurs objets qui concernent l’aménagement cyclable de son territoire. C’est réjouissant. Pour des questions de sécurité, de santé et de mobilité durable. Car il ne faut pas oublier que si le peuple suisse a accepté à une très forte majorité d’inscrire la petite reine dans la Constitution helvétique il y a une dizaine de jours, c’est bien aux municipalités et aux cantons de concrétiser son intégration sécurisée dans la circulation.

Genève se doit d’être exemplaire en la matière. Ses problèmes chroniques de trafic et son relief moins accentué que celui d’autres villes romandes sont des arguments qui doivent imposer comme une évidence la promotion et la sécurisation des déplacements en deux-roues non motorisés (ou à assistance électriques). Cela sans oublier que le peuple du bout du lac a validé, en 2011 déjà, l’initiative cantonale 144 «pour la mobilité douce» qui reste toujours largement inappliquée.

Le nouveau ministre des transports, Serge Dal Busco, a récemment affirmé son intention de mettre l’accent sur la mobilité douce ces prochaines années. Les signaux sont ainsi au vert pour enfin réaliser un nécessaire saut qualitatif en matière de réseau cyclable. Car aujourd’hui encore, trop de routes sont dépourvues de voies spécifiques. Trop de tronçons sont aménagés de manière totalement insatisfaisante, voire absurde et dangereuse.

Après une législature cantonale totalement perdue pour les deux-roues, il est l’heure d’aller vraiment de l’avant. On se réjouit ainsi que le PDC rejoigne la gauche sur cette thématique et épaule la volonté déclarée de son ministre de favoriser le vélo, contrairement à son prédécesseur – et camarade de parti. En espérant que nous n’assisterons pas une fois de plus à un florilège d’occasions gâchées et de déclarations d’intention sans concrétisation.