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Appel de soutien à Flor Calfuano Paillalef

«Le seul terroriste, c’est l’Etat»
Les Mapuche sont connus pour leurs moyens de lutte pacifiques. CAROLINE THIRION
Mapuche

Suite à la décision du SEM de renvoi au Chili de Flor Calfunao Paillalef, autorité Mapuche et fervente défenseuse des droits humains, s’est crée le 14 août 2018, un comité de soutien demandant que Flor Calfunao Paillaef puisse continuer de vivre à Genève avec un permis valable pour les raisons suivantes :

1. Flor défend activement depuis une vingtaine d’années, au sein de l’ONU, le peuple Mapuche tant en Argentine qu’au Chili. Elle leur fournit régulièrement les instruments juridiques en lien avec les droits des peuples autochtones. De ce fait, son combat fait écho à tous les autres peuples indigènes qui luttent pour leurs terres. Par solidarité avec les peuples autochtones, la Suisse doit autoriser Flor, défenseuse des droits humains, à continuer depuis Genève sa lutte pour les droits du peuple Mapuche.

2. Au Chili, à l’heure actuelle, tout Mapuche qui défend ses droits risque une inculpation en vertu de la loi anti-terroriste, loi qui ne s’applique qu’au territoire mapuche. L’intégrité physique voire la vie de Flor Calfunao Paillalef serait vivement menacée, comme actuellement certains membres de sa famille de la communauté Juan Paillalef ainsi que tout le Wallmapu (territoire Mapuche).

3. Le Tribunal administratif fédéral a confirmé une décision du Secrétariat d’Etat aux migrations considérant que Flor peut être renvoyée au Chili notamment car les actes de répression étatique disproportionnés reconnus à l’encontre des militants Mapuche n’auraient lieu qu’en Auracanie, dans la région d’origine des Mapuche, et qu’il lui suffirait par conséquent de s’installer dans une autre partie du territoire chilien afin de ne pas «être importunée de la sorte» Or nous estimons que cela revient à exiger de Flor qu’elle renonce à sa liberté d’expression et de circulation, ce qui est une atteinte aux droits humains, en la contraignant à un isolement involontaire loin de sa communauté, ce qui rendrait difficile toute activité militante.

Nous sommes choqué-e-s de la prise de position de la Suisse, contraire aux standards du respect des droits humains.

4. Enfin, Flor présente à Genève depuis 22 ans, y a de nombreux ami-e-s. Elle y est aussi intégrée que chacun-e d’entre nous. Elle participe à de nombreux évènements de la vie genevoise, s’informe de l’histoire de la Suisse, fréquente les bibliothèques et visite la Suisse dans ses moments de loisirs. De plus, elle a un grand cercle de connaissances dans la Genève internationale : journalistes, fonctionnaires, délégués défenseurs des droits humains.

Pour ces raisons, nous demandons à la Suisse d’assumer sa responsabilité à l’égard des peuples menacés et que Flor Calfunao Paillalef puisse continuer de vivre à Genève avec un permis valable. HALTE AU RENVOI !

Aline ACEVEDO, collectif Nouvelles Générations Chili

Françoise CATALDI, enseignante, retraitée

Massimo CATALDI, ancien délégué du CICR

Yves CERF, musicien, membre de la Fanfare du Loup

Elisabeth DECREY WARNER, ancienne Présidente du Grand Conseil, GE

Jorge GAJARDO, historien, étudiant

Juan GASPARINI, journaliste

Marie-Pierre MAYSTRE, psychothérapeute, retraitée

Lisa MAZZONE, conseillère nationale

Michele MILLNER, co-directrice du Théâtre Spirale

NOUVELLES GENERATIONS CHILI

Wara RAYEN, Red Mapuche Suiza

Aline RIVOIRE, formatrice d’adultes

Lena STRASSER, députée au Grand Conseil, GE

Jean ZIEGLER

Toute personne souhaitant soutenir Flor Calfunao Paillalef est priée de la contacter : au 076 375 38 98 ou par mail : soutenonsflorcalfunao@gmail.com en mettant son nom et sa profession

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