On nous écrit

Manque de vigilance

François Conne relève une omission dans une Agora parue le 18 avril.
Syrie

A ce propos, j’ai été très déçu par votre rédaction et la légèreté de son travail. Je n’ai rien contre le fait que M. Parsons expose son opinion, bien que je ne goûte pas particulièrement les procès d’intentions comme l’indique assez clairement le titre de son papier. Je n’ai rien à dire sur le fait que l’on se pose des questions sur les frappes elles-mêmes, et, quand bien même on sait bien qu’un tel exercice est totalement vain, qui ne le ferait pas?

Non, j’en ai à vous, la rédaction du Courrier, et à votre manque de vigilance quant à une grossière omission dans les propos de M. Parsons lorsqu’il évoque le jugement de M. Peter Ford, et le présente comme «ancien ambassadeur britannique à Damas». Il ne m’a pas été difficile de trouver sur le site wikipedia, ceci: «In February 2017, Ford became a Director of the British Syrian Society, alongside President Assad’s father-in-law Fawas Akhras.» Donc Peter Ford dirige, avec le beau-père du Président Assad, la British Syrian Society.

Je ne puis prendre au sérieux l’indépendance d’un journaliste, en l’occurrence M. Parsons, qui omet une information aussi sensible, et se contente de présenter M. Peter Ford sous le jour a priori favorable d’ancien ambassadeur britannique à Damas! Je ne puis prendre au sérieux la rédaction du Courrier qui laisse passer une telle omission. Surtout à l’heure où tout le monde se déclare effaré par les fake news (n’oublions pas que l’omission peut-être une forme de mensonge). Je ne suggère pas pour autant que M. Parsons mente par omission, mais je suis effaré par le peu de sérieux de votre rédaction vis-à-vis de cet article. Sur ce point, vous auriez au moins dû en informer vos lecteurs!

Bien sûr tout cela est bien dérisoire et n’aura aucune incidence sur les malheurs du peuple syrien qui continuera encore quelque temps à en prendre plein la gueule. Bien sûr une Agora est un lieu qui n’a rien à envier aux comptoirs de bistrot et où on s’attend à tout entendre, tout et son contraire. Mais est-ce bien le rôle d’un journal ambitieux comme Le Courrier que d’en faire une tribune?

François Conne, Etoy (VD)

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