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Décharges «bio» actives

Robert Preisig se félicite de la décision prise récemment par la commune de Satigny dans le canton de Genève.
Déchets

Le 19 décembre, le Conseil municipal de Satigny a accepté à l’unanimité une résolution contre l’ouverture d’une décharge «bioactive» sur le territoire de la commune.

Le projet consiste en l’enfouissement, dans une énorme décharge à ciel ouvert, de mâchefers issus de l’incinération des ordures et d’autres déchets de chantier dits non recyclables. Plusieurs hectares de terres agricoles seraient ainsi soustraits à la culture durant 20 à 25 ans puis restitués dans un état interdisant certaines cultures.

Ce procédé d’enfouissement s’apparente à cacher la poussière sous le tapis, c’est un non-sens. L’histoire nous enseigne que nombre de décharges de déchets toxiques ont dû être dépolluées. Ne répétons pas les erreurs du passé et cessons de dégrader les terres fertiles par facilité et manque de clairvoyance.

Par son vote, le Conseil s’est opposé à la confiscation de terres nourricières. Il enjoint les autorités en charge de la gestion des déchets à développer des solutions de valorisation totale de nos rebuts, sans atteinte, à court et long terme, à notre environnement.

Des actions sont à mettre en œuvre, à commencer par le tri des ordures pour éviter d’incinérer des incombustibles et les précurseurs de mâchefer. Les fractions ultimes de l’incinération peuvent être considérées comme une matière première dont la valorisation est à étudier et à développer.

Transformons ce qui s’apparente à une fatalité en une opportunité d’innover et d’engendrer des solutions d’excellence.

Robert Preisig, PVL Mandement (GE)

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