La société Bat-Technique CVSE SA (ci-après Bat-Technique), entreprise vaudoise active dans le domaine de la construction, cible d’une grève de neuf anciens employés les 2 et 3 mai derniers sur le chantier d’Artamis à Genève, conteste avoir eu des arriérés de salaires pour environ 120 000 francs à l’égard de certains employés. Selon Roy Shipman, directeur de la société, les revendica-

tions des employés concernaient majoritairement les salaires du mois d’avril 2017 (seuls 22 000 francs étant réclamés pour les trajets), alors même que ces salaires, selon le règlement interne de la société Bat-Technique, ne devaient être payés qu’au 5 mai 2017. Ces salaires ont été par ailleurs entièrement réglés aux travailleurs, ainsi que la part due au titre de vacances et treizième salaire au pro rata.

Roy Shipman précise que les anciens travailleurs ayant bloqué le chantier l’ont fait sans avoir fait part de leurs revendications à leur employeur auparavant. Le montant total des montants réclamés a par ailleurs été chiffré par Unia selon les seules déclarations des employés concernés et sans avoir eu accès aux fiches horaires en question.

Des négociations sont toujours en cours s’agissant de prétendues indemnités pour les trajets réclamées par ces neuf ouvriers entre Unia et M. Shipman. Ce dernier conteste formellement devoir payer des indemnités à ce titre. En effet, selon lui, la Convention collective de Genève ne prévoit aucune indemnité pour les trajets si l’employeur prend à sa charge le repas des travailleurs, ce qui est le cas ici. S’agissant du temps de travail lié au trajet, M. Shipman affirme que les employés quittaient le chantier quarante-cinq minutes plus tôt que l’horaire habituel tous les jours, en étant payés pour une pleine journée de travail, à titre de compensation pour le trajet effectué jusqu’à Genève.»

Bat-Technique CVSE SA, Le Mont-sur-Lausanne