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Etre socialement et financièrement responsable, c’est possible!

 AGORA VILLE DE GENÈVE • S’appuyant sur la récente enquête de Travail.Suisse, la conseillère administrative Sandrine Salerno revient sur les congés parentaux et autres avantages sociaux consentis au personnel de l’administration municipale.

A l’occasion de la parution, le 24 mai dernier, de la cinquième enquête nationale sur les congés parentaux et les allocations familiales, Travail.Suisse a mis en évidence le fait que la Ville de Genève était «la plus généreuse des grandes villes de Suisse pour ses employé-e-s». Un excellent résultat qui prouve qu’être socialement et financièrement responsable, c’est possible.

A Genève, c’est dans le cadre des négociations relatives au Statut du personnel en 2010 que l’exécutif de la Ville a proposé une politique comportant d’importantes avancées sociales: congé paternité de 4 semaines, congé maternité étendu à 20 semaines, congé parental, congé adoption et introduction d’une allocation enfant (100 francs pour les moins de 16 ans et 150 francs pour les plus de 16 ans).

Femme de gauche engagée, à la tête de la Direction des ressources humaines et des finances publiques depuis 2007, j’assume pleinement les avancées décrites ci-dessus et leur coût. Alors que des milliers d’hommes et de femmes sont quotidiennement tiraillé-e-s entre aspirations familiales et ambitions professionnelles, travaillant plus et gagnant moins, la Ville de Genève, acteur public, fait le choix d’évoluer avec son temps et de permettre à son personnel d’articuler vies familiale, personnelle et professionnelle.

En tant que collectivité publique, employant actuellement plus de 4000 collaboratrices et collaborateurs, la Ville de Genève se doit d’assumer sa responsabilité sociale. Cet a priori est d’autant plus fondamental que la majorité des prestations sociales d’importance ont d’abord été publiques avant de devenir obligatoires, que le service public contribue au bien commun et que son développement coïncide avec l’augmentation de nos besoins collectifs (mode de garde, mobilité, logement, sécurité, salubrité par exemple).

Dès lors, en assumant sa responsabilité sociale, la commune pose les conditions cadre pour que les prestations publiques soient garanties et pour que la population genevoise bénéficie d’une administration municipale motivée et efficace.

On pourrait imaginer qu’en se positionnant comme employeur socialement responsable, la Ville de Genève s’expose aux critiques de celles et ceux qui, ne percevant pas les répercussions directes et indirectes de cet investissement, s’inquiètent du coût de cette politique. A celles-ci et à ceux-ci, je rappelle qu’en janvier de cette année, le classement relatif à la bonne gestion des finances publiques établi par l’IDHEAP [Institut de hautes études en administration publique] plaçait la Ville de Genève en tête des communes suisses, la consacrant ville la mieux gérée de Suisse. A cette occasion, ses performances en termes de désendettement, de maîtrise des dépenses comme d’investissements ont été saluées.
Cet excellent résultat traduit une volonté politique claire: celle de garantir à la population des finances durables, tout en assumant sa responsabilité sociale.
 
 

* Conseillère administrative de la Ville de Genève.

Opinions Agora Sandrine Salerno

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