Née en 1974, la Zurichoise Monique Schwitter, comédienne dans sa ville natale puis dans les théâtres de Hambourg et Graz, a reçu le prestigieux Prix Robert-Walser 2006 pour son premier ouvrage publié, le subtil recueil de récits Wenn’s schneit beim Krokodil: l’auteure y met en scène des figures féminines «dans des scénarios à plusieurs strates, tragiques, comiques, quotidiens ou extraordinaires. Le charme particulier de ce livre vient de leur appétit de vie mêlé d’insécurité, d’une oscillation entre audace et retenue, et d’une langue imagée, vive, insolente et claire, riche en dialogues, capable d’exprimer des sentiments diffus et irritants» (www.culturactif.ch). L’extrait que nous publions ici est tiré de son roman Ohren haben keine Lider («Les oreilles n’ont pas de paupières»), où Monique Schwitter démontre une fois encore un sens comique du récit et une relation subtile à des personnages peu sûrs d’eux.
Monique Schwitter – Les oreilles n’ont pas de paupières