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Dernières nouvelles de Chypre

C’est grâce aux renseignements recueillis auprès d’elles qu’une descente de police a été organisée fin mars dans un appartement loué par un avocat chypriote grec: on y découvre quantité de faux passeports ainsi que des photos suggestives de jeunes femmes, un véritable catalogue de commandes par correspondance! Aussitôt une personne est arrêtée: un intermédiaire cubain répondant au nom de Jorge, travaillant avec Dimitri, l’avocat: ses aveux vont conduire au démantèlement d’un réseau de traite d’êtres humains, dont l’organisateur serait un certain Peter, domicilié à Istanbul, un personnage interlope bulgaro-grec qui a réussi à se terrer et que la police turque recherche «activement»….

D’où provenait cette filière? De République dominicaine, les jeunes candidates à une vie meilleure en Europe s’envolaient pour le Pérou où un individu du nom de Moreno a, depuis, été arrêté en possession d’une montagne de faux passeports et de drogue cachée dans sa voiture. C’est donc à Lima qu’elles recevaient faux passeport et billet d’avion pour Istanbul, avec la promesse de pouvoir gagner n’importe quel pays européen. Arrivées en Turquie, elles étaient contraintes de payer «en nature» leurs frais de voyage, c’est-à-dire qu’elles étaient obligées de se livrer à la prostitution au profit du cerveau de ce réseau, le dénommé Peter. Ce dernier, au bout de cette période, les faisait transférer dans la partie nord de Chypre et, de là, en voiture ou même à pied à travers les montagnes, dans la République de Chypre, «pays d’accueil» de l’Union européenne.

Depuis l’arrestation de Jorge à Nicosie et de Moreno à Lima, une filière d’introduction de jeunes Dominicaines à Chypre et dans l’UE a été coupée. Pour combien de temps? En tout cas, les trafiquants savent désormais que leur business illicite peut être contrarié, voire anéanti.

Source: ACEES

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