Le deuxième tour des élections municipales n’a fait que confirmer la désaffection du scrutin: seuls 28,7 % des électeurs se sont déplacés. Analyse.

Entre rejet des partis populistes et grandes alliances, les partis bourgeois que sont le PLR et le Centre naviguent depuis la fin de l’Entente avec des résultats contrastés.

Les quatre candidat·es du ticket rose-vert font carton plein au Conseil administratif. La centriste Marie Barbey-Chappuis conserve largement son siège.

Les équilibres politiques sont inchangés dans la majorité des villes genevoises dimanche au second tour de l’élection aux Conseils administratifs. Mais le PLR récupère un siège au Grand-Saconnex, à Chêne-Bougeries et à Versoix.

Le maire socialiste Martin Staub arrive en tête, suivi par le Vert Mathias Buschbeck et le PLR Gian-Reto Agramunt. Le MCG Thierry Cerutti, non élu, accuse ces trois candidats d’avoir fait campagne en utilisant des deniers publics.

Les socialistes et les Vert·es conservent leurs quatre sièges à l’exécutif de la Ville ce dimanche à l’issue du second tour des élections municipales.

Droite dans ses bottes, la candidate PLR part seule à l’assaut du Conseil administratif de la Ville de Genève. Son credo, les petits commerces, une sécurité renforcée et la culture.

La députée verte vise un siège à l’exécutif de la Ville de Genève. Outre son expérience politique, elle peut compter sur le soutien d’un large réseau associatif.

La candidate socialiste à l’exécutif de la Ville de Genève vit sa première campagne électorale. Intense, à l’image du mandat qui l’attend si elle est élue.

Les partis de droite et d’extrême droite ont eu le vent en poupe dimanche dans les grandes communes du canton. Ils tenteront de transformer l’essai au second tour.

En Ville de Genève, une droite dispersée fera face au bloc de gauche uni.

À Onex, la gauche perd sa majorité au Conseil municipal, tandis que le Centre fait son retour et que les écologistes et le PS maintiennent leur position à l’exécutif.

À Lancy, l’exécutif sortant se maintient en tête, tandis que l’UDC fait une entrée remarquée au Conseil municipal, principalement aux dépens des Vert·es.

À Meyrin, l’exécutif reste dominé par l’alliance Vert·es-PS-Centre, tandis que LJS fait une entrée remarquée au Conseil municipal et que la gauche recule.

À Carouge, Sonja Molinari et Patrick Mutzenberg sont élus dès le premier tour, et la majorité de gauche se maintient malgré l’entrée de l’UDC au Conseil municipal.

À Vernier, la droite progresse et Libertés et justice sociale (LJS), le parti de Pierre Maudet, devient la troisième force.

A la faveur d’une poussée des différentes composantes de la droite, le délibératif de la Ville de Genève bascule. Il pourrait se retrouver en opposition avec un exécutif bien parti pour rester à gauche.

La gauche perd sa majorité dans plusieurs conseils municipaux des grandes communes. Les perspectives sont un peu moins sombres pour le deuxième tour des exécutifs.

Les socialistes et Vert·es sont en bonne voie de conserver leurs quatre sièges au Conseil administratif. Les alliances à droite pourraient changer la donne.

Si elle semble bien partie pour garder ses quatre sièges à l’exécutif, la gauche perd en revanche sa majorité au Conseil municipal.

Joëlle Bertossa, ex-membre de Cinéforom et candidate socialiste en Ville de Genève, est critiquée pour des financements obtenus par sa société de production. Elle conteste tout conflit d’intérêts.