Outre Sarine, certes, la SSR a donné l’exclusivité médiatique à la première place financière de Suisse au point de promouvoir le züridütsch au rang de dialecte national, laissant, envieuses sur le bord du chemin, les villes de Berne, Bâle, St-Gall, Lucerne.
En Romandie, la SSR prend ses quartiers en dehors de toute attraction urbaine, désertant ainsi sa forteresse désamiantée de la cité d’Henri Dufour et de Jean-Jacques. La radio, elle, quitte son nid de La Sallaz.
Au Tessin enfin, l’Orchestra della Svizzera italiana a tissé des liens de sensibilité artistique et pécuniaire avec la SSR, l’OSI s’appelant aussi – armonioso assai – l’Orchestre de la radio suisse italienne, devenu un ensemble qui compte de plus en plus sur le plan international.
En cas d’acceptation de l’initiative populaire «200 francs, ça suffit», le citoyen suisse, amoureux des valeurs démocratiques et domaniales, doit comprendre qu’aussitôt quelque riche indigène imposera au pays des programmes à sa façon.
Alphonse Layaz,
Bex (VD)