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Bullying académique: l’Union européenne doit assumer ses méthodes

Raoul Sanchez regrette la stratégie de l’UE dont l’une des victimes est devenue le monde de l’éducation et de la recherche suisse.
Accords bilatéraux

Depuis 2014, l’Union européenne impose à la Suisse des exclusions ciblées dans les domaines de la recherche et de l’éducation. Après le vote contre l’immigration de masse, Bruxelles réagit en écartant immédiatement la Suisse des programmes Erasmus+ et Horizon 2020. Une réintégration partielle en 2017 ne suffit pas à apaiser les tensions. En 2021, l’échec de l’accord-cadre entraîne une nouvelle exclusion d’Horizon Europe et d’Erasmus+, malgré la contribution financière suisse. Résultat: plus de 2,5 milliards de francs investis pour compenser ce bannissement entre 2021 et 2024.

L’UE choisit sciemment de pénaliser les étudiants, les chercheurs et les institutions académiques suisses pour obtenir des concessions politiques. Il s’agit là d’une stratégie de pression assumée, qui transforme la coopération scientifique en instrument de chantage.

Les conséquences sont lourdes: perte d’attractivité, d’échanges, de financements. Et une pression intérieure croissante pour que la Suisse «revienne à la table» selon les conditions de Bruxelles.

Mais une telle méthode n’a rien d’éthique. La Suisse ne peut pas l’accepter. Coopérer oui, céder sous pression non. Il est temps de poser des lignes claires et de défendre une politique scientifique indépendante, fondée sur le respect mutuel, et non sur la menace déguisée.

Raoul Sanchez,
Eysins (VD)