Le plus comique dans La Politique du pire est sans doute qu’Adrien Barazzone décline à lui seul toute la palette d’un conseil municipal et des stéréotypes qui vont avec. Sa pièce ressemblerait presque à du stand-up, sauf que ce sont les Madame Tige, Monsieur Samos et le président en personne qui se renvoient la balle pour savoir si cette Boule de papier d’une artiste «de renommée internationale» peut détrôner ou non la statue de Woodrow Wilson sur la place publique. L’intrigue est simple, d’une actualité vibrante, la mise en scène originale. On salue la sagacité de l’auteur, comédien et metteur en scène genevois, aidé de ses complices Barbara Schlittler et Christian Geffroy Schlittler. L’artiste a mis sa plume et ses talents de comédien au service d’un théâtre audacieux épinglant les travers du pouvoir, sans complaisance avec la sphère politique et ses copinages. Ce seul-en-scène d’une heure, dont on peut lire un extrait dans Le Courrier (notre édition du 23 juin 2025), est à découvrir au Théâtre de l’Orangerie, où Turlututu! par la Cie Superprod racontera l’histoire d’une chienne choyée voulant voir du pays. Ce spectacle à voir dès 7 ans sera à l’affiche l’après-midi dès mercredi.
Le Conseil municipal parodié à l’Orangerie

La Politique du pire, 19h30, jusqu’au 6 juillet; Turlututu!, du 2 au 13 juillet, Orangerie, Genève, theatreorangerie.ch