A 15 ans, le tueur en série italien Roberto Succo assassinait ses parents, «raisonnable» jusqu’à 25 ans, il redérape ensuite. Bernard-Marie Koltès s’inspire pour la première fois d’un fait divers et signe sa dernière pièce, Roberto Zucco. «J’ai vu, placardé dans le métro, l’avis de recherche de l’assassin d’un policier. Quelques temps après, je vois à la télévision le même garçon qui, à peine emprisonné, s’échappait des mains des policiers, montait sur le toit de la prison et défiait le monde.» Un fait divers qui n’en est pas un, «Succo a une trajectoire d’une pureté incroyable», disait-il.

Dirigé·es par le metteur en scène uruguayen Gabriel Calderón, les quinze étudiant·es du Bachelor Théâtre de La Manufacture-Haute école des arts de la scène de Suisse romande, promotion N, interprètent ce texte pour leur spectacle de sortie d’école. Après Vidy-Lausanne et Les Halles, à Sierre, Zucco termine sa tournée ce soir et demain à la Maison Saint-Gervais.