Les CFF ont annoncé dernièrement la fin du transport par rail des poids lourds (ferroutage) pour 2026. Une telle décision, de la part d’une entreprise de la Confédération, est absurde.
Si les CFF mettent à exécution leur projet, cela va engendrer de nombreux licenciements. Ce sont 65 suppressions d’emplois qui vont impacter le personnel de l’entreprise.
Même si un plan social est mis en œuvre, ces emplois disparaîtront définitivement avec les conséquences sociales qui en découleront. Mais le plus grave dans cette affaire, c’est que l’on ne tient pas compte de la crise climatique que nous vivons. Cette dernière provoque de graves effets sur la nature et les populations, avec des conséquences sur la santé.
Une autre chose tout aussi grave est le non-respect de la Constitution fédérale qui limite le tonnage du transport lourd à travers les alpes à 650 000 tonnes. Or, ce sont 920 000 tonnes qui traversent les Alpes.
En ce qui concerne le trafic routier, on peut penser raisonnablement aux multiplications des embouteillages sur nos routes. Les pertes de temps durant les transports vont provoquer des coûts supplémentaires qui alourdiront le prix des marchandises que nous consommons. Dans cette histoire, où est le bon sens?
C’est pour toutes ces raisons, qu’il faut lutter contre un programme qui mettrait fin à la collaboration entre le rail et la route.
Thierry Cortat, Delémont