Je suis profondément scandalisée par la direction que prend actuellement la politique suisse en matière de gestion des conflits entre faune, bétail et chiens. L’idée même d’armer les bergers pour qu’ils puissent tirer sur des chiens, ou tout autre animal est non seulement dangereuse, mais aussi moralement et éthiquement inacceptable. Ce n’est pas une solution, c’est un recul.
Pire encore: alors que ces mêmes bergers devraient pouvoir compter sur les chiens de protection, la Confédération songe à retirer son soutien à ces compagnons indispensables. C’est incohérent. Les chiens de protection sont une solution éprouvée, respectueuse et efficace dans bien des cas pour défendre les troupeaux sans violence inutile.
Il est inacceptable que des figures influentes, comme M. Albert Rösti qui, comble de l’absurde, affiche un soutien assumé à Donald Trump (!!!), orientent des décisions politiques en contradiction avec les valeurs suisses de neutralité, de responsabilité environnementale et de respect du vivant.
Nous ne voulons pas d’une Suisse où l’on règle les problèmes à coups de fusil. Nous voulons une Suisse qui investit dans l’intelligence, la formation, le dialogue et les solutions pacifiques.
Je demande que l’on renonce immédiatement à tout projet d’armement des bergers et que l’on rétablisse le soutien plein et entier aux chiens de protection. Il en va de notre avenir commun avec la nature, et de notre dignité.
Patricia Ehemann,
Lausanne