Le Conseil national a approuvé mardi une augmentation de l’aide indirecte à la presse. La seule qui existe en Suisse et qui permet d’alléger la facture pour les journaux des frais de distribution par La Poste.

Ce montant, qui est de 30 millions actuellement, passera à 40 millions pour l’ensemble des titres suisses. Difficile de dire quel sera son effet sur la facture annuelle que cette ligne budgétaire représente pour Le Courrier et qui se monte actuellement à quelque 250’000 francs. D’autres facteurs entrent en effet en ligne de compte ce qui rend ce soutien quelque peu volatil en termes d’impact pour chaque titre. Mais, pour modeste et insuffisante qu’elle soit, cette aide n’en représente pas moins une bonne nouvelle.

Second volet du vote de ce mardi: une nouvelle aide a été créée qui permet de subventionner la distribution matinale. Une somme de 25 millions de francs sera inscrite au budget de la Confédération. La Poste livrant de plus en plus tard les journaux, cet aspect est crucial en termes commerciaux. Là aussi, difficile de dire si cela permettra à des petits titres comme le nôtre de recourir à ce type de distribution. En effet, les entreprises de portage – celle qui est active dans l’arc lémanique est d’ailleurs une filiale de la Poste – fonctionnent dans une opacité certaine et ne sont pas tenues à une égalité des prix entre les différents éditeurs, contrairement au géant jaune.

Le tout doit encore passer par un ultime vote des Chambres et, surtout, surmonter le cap d’un éventuel référendum. Ce qui n’est pas à exclure dans le contexte actuel de haine de la démocratie et du droit de savoir qui progresse à grands pas, y compris dans celles dites avancées mais où d’inquiétants signaux de fascisation s’allument. A suivre.