La passerelle du Mont-Blanc: un ouvrage dont chacune, chacun est libre d’apprécier l’esthétique, mais qui offrira aux piétons, nous dit-on, un nouvel espace de détente grâce à un long banc avec vue sur le lac. Pendant ce temps, toujours autant de véhicules émettront des GES, des polluants et des microplastiques sur le pont, dans le dos de ces mêmes piétons.

Au fond, construire une passerelle pour préserver toutes les voies de circulation sur le pont est une idée à l’image de notre société, qui préfère souvent tourner le dos aux problèmes plutôt que de s’en saisir vraiment. 

Un projet alternatif proposé par le collectif Affluent (https://collectifaffluent.ch/projets/trait-dunion), qui prenait le parti de réaménager l’existant, offrait les avantages notables de ne pas nécessiter un crédit de plus de 54 millions ni des quantités astronomiques de matériaux, et de résoudre le conflit piétons/vélos dans le jardin anglais. 

Pourtant présenté à la presse et en commission des transports du Conseil municipal de la Ville, il est regrettable qu’il ait été aussi vite relégué aux oubliettes.

Sophie Coulet, Genève