Une mauvaise solution
Je ne pourrai pas voter à ce sujet, mais cette passerelle piétonne à 54 millions parallèle au pont du Mont-Blanc ne résoudra pas les problèmes de mobilité entre les deux rives. C’est un gaspillage de deniers publics avec peu d’effet.
Pour le climat, il faut fortement augmenter la capacité de transport et la desserte des transports publics, moyen de mobilité le plus efficient en espace et personnes transportées. Or, la structure du pont du Mont-Blanc est trop faible pour que les nouveaux bus biarticulés puissent passer. Et dans quinze ans il devra y avoir une ligne de tram sur le pont. Depuis la rive droite on a besoin d’un axe TPG fort allant sur la rive gauche sans passer par la place Bel-Air.
Une association a fait évaluer par un bureau d’ingénieur l’élargissement côté aval du pont du Mont-Blanc pour créer un site propre bidirectionnel TPG, piste cyclable bidirectionnelle côté amont, pour un coût de 43 millions. Voilà pourquoi il est important de dire non au crédit de construction de la passerelle piétonne le 24 novembre 2024, afin qu’un meilleur projet pour l’ensemble des moyens de mobilité puisse voir le jour à un coût inférieur.
Les habitants de Lucerne l’ont compris. En 1988, ils ont refusé une passerelle de 4 mètres de large à côté du pont, car il s’agissait d’une mauvaise solution. Ensuite ils ont accepté en 1993 la démolition/reconstruction du pont du lac. Le nouveau pont plus large a été inauguré fin 1996.
Martin Trippel, conseiller municipal, Meyrin (GE)