Les autorités fédérales nous ont vendu l’augmentation de l’âge de la retraite des femmes pour combler un futur déficit de l’AVS, force est de constater qu’il n’en est rien, ce que nous disions depuis le départ. Il en est de même pour le projet LPP 21 qui n’améliorera en rien la retraite de la majorité des femmes!

D’abord, en baissant le taux de conversion de 6,8 à 6%, les rentes vont baisser de 12% en moyenne.

Ensuite, rien n’est prévu dans le calcul de la rente pour les personnes qui ont diminué ou interrompu leur temps de travail pour s’occuper de leurs enfants (bonus éducatif) ou d’un·e proche. De même les personnes qui cumulent des petits emplois, chacun inférieurs au seuil d’entrée dans la LPP (19’845 francs), ne seront toujours pas assurées au 2e pilier.

Et pour celles qui pourraient profiter de la réduction du seuil d’entrée en gagnant juste le minimum, la cotisation leur sera prélevée sur un salaire déjà bien maigre et la nouvelle rente leur sera de toutes façons déduite des prestations complémentaires (si elles en bénéficient).

Les problèmes actuels d’inégalités de rente LPP entre hommes et femmes ne seront donc de loin pas résolus par cette réforme. Ne nous laissons pas avoir une fois de plus par les arguments de celles et ceux qui n’ont aucun souci de financement de leur propre retraite!

Continuons de nous battre pour des retraites dignes, égales et solidaires et votons non à la LPP 21.

Anne Michel et Claire Martenot,

militantes du Collectif de la Grève féministe, Genève