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L’AVS est en bonne santé

Ueli Leuenberger explique de quelle manière il est tout à fait possible de financer une 13e rente AVS.
Votations fédérales

«La 13e rente AVS coûtera trop cher», clament les opposants. Chaque proposition visant à améliorer la situation des rentiers est combattue sous prétexte financier. Observons tout d’abord que l’AVS est en bonne santé. Elle encaisse plus qu’elle ne dépense et a accumulé 50 milliards de réserves, qui atteindront 67 milliards d’ici à 2030, et ce même avec l’introduction de la 13e rente.

On se focalise trop sur l’augmentation du nombre de nouveaux retraités et on néglige les recettes, qui augmentent constamment grâce à la masse salariale en croissance et à l’activité toujours plus importante des femmes sur le marché du travail.

Lorsque l’AVS aura besoin de plus d’argent un jour, l’augmentation des cotisations de 0,8%, partagée à parts égales entre les employeurs et les travailleurs, permettra de couvrir à long terme le financement de la 13e rente. Sachons aussi que pour un salaire brut de 4000 francs, l’augmentation de la déduction mensuelle représente une perte de 16 francs. Cette perte sera de 24 francs pour une personne gagnant 6000 francs, de 40 francs pour un salaire de 10’000 francs, et ainsi de suite.

D’autres pistes de financement existent en cas de besoin, telles qu’une légère augmentation de la TVA et l’augmentation du budget de l’AVS de la Confédération qui ne représente aujourd’hui qu’un cinquième. La solidité de l’AVS n’est pas en danger! Il s’agit de la solidarité intergénérationnelle et du soutien aux aînés qui sont en danger.

De très nombreux seniors se trouvent aujourd’hui dans des situations financières précaires, vivent chichement parce que l’AVS ne suffit pas à couvrir leurs besoins vitaux, contrairement à la garantie inscrite dans notre Constitution fédérale. Le oui à l’initiative s’impose donc!

Ueli Leuenberger,
président AVIVO, Genève

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