Après un début de saison mitigé, l’été semble vouloir s’installer fermement en Suisse cette semaine. Et avec les températures qui vont grimper, l’envie de se rafraîchir va aller en augmentant. Si durant de longues décennies, il fallait attendre les fins de semaine et sortir des centres urbains pour profiter des eaux fraîches des lacs et cours d’eau, la tendance s’infléchit depuis le début du millénaire.

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A Genève, on se baigne dans le Rhône et à la nouvelle plage des Eaux-Vives à la pause de midi ou à peine le travail fini. Dans d’autres cantons, la volonté des autorités d’offrir des accès à l’eau prend peu à peu forme. Les politiques ont intégré le fait que la population souhaite transformer ses villes en lieux de vie agréables. Pour ce faire, des espaces de baignade facilement accessibles dans les villes d’eau, des lieux de délassement ombragés et des rues sans bitume et sans vrombissements doivent impérativement prendre davantage de place. Et vite, car le réchauffement climatique, lui, accélère!

Les projets de plages, pontons et autres badis qui foisonnent, ainsi que la bonne volonté de nos édiles, ne doit pas nous faire oublier qu’en termes d’accès à l’eau, un long chemin reste encore à parcourir. Celui qui concerne les rives des lacs. Dans les cantons de Vaud et de Genève, ce sont respectivement 40% et 60% des berges qui sont barricadées. Autant d’accès à l’eau privatisés au profit de quelques-un·es et dont le plus grand nombre ne voit pas la couleur. Ce combat-là doit absolument être mené afin que tout un chacun·e puisse profiter de promenades et de fraîcheur bienvenues. Les autorités, qui semblent enfin avoir pris la mesure des attentes de la population, devraient, par un pas supplémentaire, soutenir ces initiatives. La nature doit être accessible à toutes et tous.