Un changement de régime est nécessaire
Dans la rubrique Agora du 5 juillet 2024, Angela Lindt de Caritas décrit la situation extrêmement difficile des Syriens dans leur propre pays ou réfugiés au Liban. Selon les informations des collaborateurs de Caritas, cette situation va s’aggraver vu les besoins de la population et l’absence de perspectives. Mme Lindt plaide donc pour une augmentation de l’engagement financier de la communauté internationale dans l’aide humanitaire aux Syriens avec un soutien à des projets à long terme.
Actuellement, le gouvernement libanais met les réfugiés syriens au Liban sous pression pour qu’ils rentrent chez eux. Mais ils ont peur – peur d’être arrêtés arbitrairement, emprisonnés, torturés, tués. Malgré les mesures des autorités libanaises, peu d’entre eux rentrent en Syrie. En effet, les peurs des Syriens ne sont pas sans fondement. Au mois de mai 2024, la cour d’assises de Paris a condamné trois hauts responsables syriens à la réclusion perpétuelle pour complicité de crimes contre l’humanité et crimes de guerre. Le régime actuel ne tient en place que grâce à la violence extrême et la corruption.
Mme Lindt a raison de plaider pour une augmentation de l’aide suisse humanitaire globalement. Mais Caritas et ses consœurs ne pourront jamais réaliser les buts qu’elles se sont fixés en Syrie – la formation, la garantie des moyens autonomes de subsistance, un retour de l’espoir – sous le régime actuel. Il faut accepter la réalité: pour que la Syrie commence à se redresser, Bachar al-Assad et sa clique doivent partir.
Hilary Kilpatrick,
Lausanne