On nous écrit

L’histoire des gens ordinaires

Barbara Roth souhaite rappeler les importants travaux de recherche qui ont été accomplis à Genève sur la vie quotidienne des plus modestes.
Réaction

Dans votre édition du 6 février, Daniel de Roulet affirme que «l’histoire est toujours racontée d’en haut», et qu’il «la raconte d’en bas». C’est faire peu de cas des innombrables recherches et publications en histoire économique et sociale, en histoire des mentalités ou de la vie quotidienne, qui ont été menées ces dernières décennies. Que l’on pense, à Genève, aux travaux d’Anne-Marie Piuz sur la pauvreté et l’approvisionnement, de Liliane Mottu sur les conditions de travail dans l’industrie textile, notamment celles des femmes, de Louis Binz sur la paysannerie, ou de Marc Vuilleumier sur la classe ouvrière et le syndicalisme.

Ces enseignantes et enseignants ont également inspiré à leur étudiantes et étudiants une multitude de travaux qui sont loin de se limiter à la voix de ceux «d’en haut». Ce ne sont là que quelques exemples locaux, représentatifs d’importants courants de l’historiographie. A la Bibliothèque de Genève ou aux Archives d’Etat, on se fera certainement un plaisir de faire découvrir à M. de Roulet la riche bibliographie sur l’histoire des «gens ordinaires».

Barbara Roth,
Genève

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