Les rampes de skate emplissent toute la cage de scène du Théâtre Am Stram Gram, à Genève. C’est là que des hip hoppeuses, chanteuses, danseuses et danseurs, et skateurs (sans filles) se succèdent dans des instantanés artistiques, qui laissent aussi une place aux textes de Kae Tempest ou d’Henri Michaux. Les soli croisent parfois les genres, mais sont surtout libérateurs d’émotions puissantes pour dire la colère ou le mal-être d’une génération. Il arrive aussi que les corps se rapprochent pour former des étreintes hésitantes. Le groupe fait l’effet d’une communauté disloquée en quête d’un terrain d’entente, et d’une dramaturgie commune. Ce sont les élèves de l’Urban Move Academy meyrinoise qui forment la troupe UMA, placée sous la houlette de Nicolas Musin.

Installé sur une estrade en fond de scène, le quatuor à corde Dahm les accompagne sur des notes combinant le minimalisme étasunien de Philip Glass et des touches electro contemporaines. Une manière de faire écho à la rencontre entre les cultures, urbaines en premier lieu, dont Ollie syncrétise la présence.