On nous écrit

Un investissement rentable

Paolo Gilardi défend l’initiative «1000 emplois».
Environnement

Indispensable, la transition énergétique pourrait aussi à terme se révéler un investissement rentable.

Imaginons seulement les millions d’heures de travail que pourraient nécessiter l’assainissement des cours d’eau, une politique des déchets non polluante, le tournant vers le solaire, l’isolation thermique des bâtiments etc.

Par conséquent, les milieux d’affaires s’opposent à l’idée que ce soient les collectivités publiques qui créent ces emplois, ainsi que le propose l’initiative «1000 emplois». C’est un marché potentiellement rentable qu’ils veulent absolument conserver.

Sauf que, pas très audacieux, ces mêmes milieux rechignent à investir dans ce secteur au cas où la rentabilité tarderait à venir.

Toujours secourable avec les propriétaires de capitaux, un député PLR leur est récemment venu en aide en proposant une modification de la loi sur le deuxième pilier. Celle-ci fixe à 20% actuellement la part des avoirs des caisses de pension investies en actions. Pour sa part, l’avocat libéral à particule propose de porter cette limite à 30% de manière, dit-il, à financer les entrepreneurs disposés à investir dans les produits durables.

Dix pourcent de plus sur les 1200 milliards d’avoir des caisses de retraite, ça fait 120 milliards. 120 milliards qu’il voudrait puiser dans les avoirs du deuxième pilier, pour faire face au risque qu’encourraient quelques entrepreneurs privés.

Alors que les milieux d’affaires s’insurgent contre le coût fantasmé de l’initiative «1000 emplois», c’est en puisant dans nos poches qu’ils sont prêts à offrir un supplément d’audace aux investisseurs, les risques, en fin de compte, retombant sur nos avoirs de retraite…

Une raison de plus de dire oui à «1000 emplois»…

Paolo Gilardi, Genève

Opinions On nous écrit Votre lettre Environnement Votation cantonale genevoise

Connexion