A la façon dont est écrit l’article «Maudet sanctionné», cela respire l’esprit de revanche!

Le peuple lui a pardonné, mais la justice pas encore, de même que quelques adversaires politiques revanchards. Aujourd’hui est pourtant un autre jour. Sachons tourner la page. M. Maudet l’a fait et est prêt à écouter et collaborer. Aux autres d’en faire autant. M. Tornare, PS, ex-maire de la Ville de Genève, a vivement félicité M. Maudet, son ancien collègue de gouvernement, pour ses qualités, sa formidable résilience et pour l’élection inattendue de son groupe LJS; cela s’est passé «amicalement» – terme qui n’est pas trop politique – et dans le respect de l’adversaire; par là-même celui-ci peut même devenir un (potentiel) ami.

En tant qu’électeur de gauche, j’ai voté en bloc la gauche malgré mes résistances envers l’un ou l’autre candidat·e. J’aurais aimé que la majorité de gauche reste au pouvoir. Et j’ai voté M. Maudet que je considère comme un homme du centre. Je pense que M. Maudet est un vert radical, indépendant, et non pas un homme de la droite classique, encore moins libérale. Je ne suis pas le seul qui a voté pour lui à voir les choses de cette manière. Il n’y a pas que les anti-Maudet, il y a aussi les autres, simplement moins bruyants. De la même manière que pour M. Tornare, M. Maudet est pour moi un homme doué et compétent. Je le défends avec autant d’obstination qu’avec laquelle certains de ses ennemis ont voulu l’éliminer. Raté! Dépassons le pur idéologique! Cela demande de l’écoute, du collectif et beaucoup de consensuel.

Bref, faisons-lui un minimum confiance. Mme Anne-Carole Kast et M. Thierry Apothéloz du PS, compétents tous les deux, ont parlé de «méfiance», mais pas «d’instabilité institutionnelle prolongée» paroles plus vertes que vertes des deux verts, au vu des résultats peu favorables à la gauche au 1er tour!

M. Maudet, après un 2e tour très réussi, est à la tête aujourd’hui de deux départements compliqués: la santé et de la mobilité. Le ministre du «club des cinq», comme l’a appelé un journaliste moqueur, a fait de son mieux pour répondre aux normes écologiques et climatiques. Pourtant on se dirige hélas pour l’heure plus vers une immobilité que vers une mobilité à Genève! Que faire?

Souhaitons à M. Maudet qu’il tiendra ses promesses et qu’il trouvera dans tout cet imbroglio les bonnes solutions pour satisfaire tout le monde, et qu’il luttera aussi pour la cause climatique. Le programme LJS dont M. Maudet est le chef de file laisse entrevoir de bonnes solutions. Il faudra consulter un maximum de monde. Je crois que c’est par là que M. Maudet va nous étonner et qu’il nous proposera des solutions.

M. Dominique Gay

comédien et artiste- retraité, Genève