Une consommation qui pose problème
En suggérant aux consommateurs et consommatrices des biens et services dont ils n’ont jamais exprimé le besoin, la publicité tord la réalité. Elle place le curseur là où des besoins n’existent pas et met en route une logique d’achat que rien ne justifie. Pour faire admettre ces supposés besoins, les marques prétendent s’adapter aux demandes en proposant des fraises en hiver ou en vendant des roses rouges le 14 février. Cette technique de marketing n’est là que pour booster une consommation non désirée au départ et qu’il faut donc stimuler artificiellement.
En libérant notre espace public de la publicité commerciale, nous agissons ici sur notre consommation. A l’heure des urgences sociales, climatiques et économiques, la publicité commerciale incarne un monde qui atteint ses limites. Nous devons être à la hauteur des défis qui nous attendent et cela nécessite d’engager une vraie réflexion – et une transformation – de nos modes de production, de transport et de consommation. C’est tout le sens d’un oui à l’initiative «Zéro Pub» le 12 mars prochain.
Valentin Dujoux, conseiller municipal Vert en Ville de Genève