Jeudi et vendredi, Le Courrier a investi ses nouveaux locaux. Un déménagement parfois épique que nous vous présentons en images, au fil de trois galeries photos. Nous y avons pris plaisir et cela nous donnera un surcroît d’énergie pour fabriquer ce journal si particulier et cher à nos cœurs.
A vos cartons! Jeudi et vendredi, tels des martinets sentant les premiers frimas d’automne, la rédaction genevoise du Courrier a migré dans ses nouveaux locaux sis à l’avenue de la Jonction. A quelques encablures de la rue de la Truite où la rédaction résidait depuis 1993, après avoir hanté celle du Vieux-Billard. L’occasion de faire du tri. De retomber, tel un paléontologue fureteur, sur des fragments journalistiques datant du jurassique. «Oh, c’est vrai, j’avais fait son portrait alors qu’il n’était pas encore connu du tout»; «Ah, regarde, une lettre d’insulte d’un futur Conseiller d’Etat (nom connu de la rédaction)!»
Les méthodes de travail ont changé. Eh oui, certain·es d’entre nous ont écrit dans un millénaire où Internet n’existait pas. On gardait des documents qui paraissent totalement incongrus aujourd’hui, car disponibles en deux clics.
Bien des choses ont été jetées. Certaines – la collection reliée du journal – ont rejoint la vénérable Bibliothèque de Genève. Un processus de numérisation est en cours. Dans un proche avenir, les archives du Courrier, depuis sa fondation en 1868, seront disponibles gratuitement sur la toile. Idem pour la photothèque argentique qui prenait la poussière à l’ère du numérique: le Centre genevois d’iconographie en prendra bon soin. Des cartons ont été faits – trop sans doute et certains trop lourds, nous a-t-on fait remarquer. Des tables ont été montées – merci aux SIG qui nous ont légué du mobilier, certes usagé, mais faisant parfaitement l’affaire. Des bibliothèques démontées et remontées, des ordinateurs débranchés, puis rebranchés…
Lundi, la machine a redémarré, sans encombres manifestes. Si vous lisez ces lignes, le crash test aura été couronné de succès.
Le tout a fière allure. Il nous donnera du cœur à l’ouvrage pour fabriquer ce journal. Le Courrier reste à la Jonx, il jouxte l’Arve et se prépare à repartir de plus belle à l’assaut du ciel. Seule question qui demeure ouverte: il nous faut un nom pour son nouveau siège. Le pavillon d’Arve? La Tour de la Jonx? Le Cube? La Brique de Lego? L’Antre de la Bête? Les paris sont ouverts. Et vous, chère lectrice, cher lecteur, avez-vous un avis sur la question ou une suggestion?
PHOTOS JEAN-PATRICK DI SILVESTRO, CEDRIC VINCENSINI ET LOUIS VILADENT