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Poker menteur

Léon Meynet critique un alignement aveugle en Europe sur les positions de l’Alliance Atlantique.
OTAN

Le bras armé en milliards de dollars des USA dans la guerre en Ukraine ne va pas arranger la donne pour arriver à la conclusion d’un accord de paix. Il est vrai que nous sommes devenus habitués à leurs belligérances en tout genre depuis que Barack Obama a développé le concept de «guerre juste», et de poursuivre «Si la paix est l’objectif, la guerre est parfois justifiée» (2009). Cette déclaration pour le moins cocasse lui avait valu le Prix Nobel de la paix. C’est un comble !

Autrement dit, on bousille tout au nom d’une représentation d’une soi disante démocratie et après on discute pour réguler la situation à la sauce yankee. Nous avons bien vu où cette méthode a conduit en Irak, en Libye et en Afghanistan pour ne citer que les conflits du XXIe siècle. Un bousier géant, un chaos encore aujourd’hui non résolu. Ce qui est curieux c’est que lorsque un autre pays applique la doctrine Obama, rien ne va plus. Ce sont des bouchers, des assassins, des auteurs de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité. Alors à grands renforts d’armes lourdes et de conseillers militaires et de conseillers en communication, les membres de l’OTAN, Amérique et Grande-Bretagne en tête, tentent de renverser la vapeur face au désastre humain annoncé.

Lorsqu’ils ne sont plus les pilotes de la destruction d’un pays dont le cadre ne leur convient pas, rien ne va plus. Macron n’a-t-il pas déclaré à la sortie de la réunion de l’OTAN: «La Russie ne peut pas et ne doit pas gagner la guerre.» Y aurait-il que l’Occident et l’Alliance Atlantique qui aient droit à l’appréciation d’un conflit juste et justifié, et là, ils savent mettre en sourdine toutes leurs actions barbares et ignominieuses. Et lorsqu’elles ont le malheur d’être révélées par Wikileaks, Julian Assange est mis au ban de la société, emprisonné dans les pires conditions, jugé pour des révélations secret défense, extradé et livré à ses bourreaux, toujours ces mêmes Etats-Unis. Même si l’histoire est à deux vitesses, ce n’est pas forcément l’Alliance Atlantique qui a le monopole de la bonne version! Howard Zinn ne me contredira pas. Le problème aujourd’hui c’est que les médias font tant de surenchère propagandiste binaire que l’opinion publique en est complètement contaminée (au sens propre) et ne dispose plus d’une once de libre-arbitre. Mais le demande-t-elle vraiment? C’est tellement plus facile et confortable de suivre un troupeau de moutons bêlants!

Léon Meynet,
Chêne-Bougeries

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