Economies sur le dos du personnel
Bravo à Plateforme 10 de chapeauter des expositions de façade comme «Résister, encore», la dernière exposition en date du Musée cantonal des beaux-arts de Lausanne (MCBA), qui décrit «une méfiance de plus en plus marquée envers le capitalisme néolibéral, les autorités politiques ou les privilèges systémiques» et qui nous explique que la résistance est fondamentalement constitutive de l’art.
En parallèle à ce discours de façade critique face au mode de production capitaliste, qu’est ce qui est fait par l’institution? Rien, ou plutôt, l’inverse total du discours tiré de cette expo. En effet, l’édition du 14 juin du 24heures 1>R. Bournoud, «Plateforme 10 nivelle les salaires par le bas», 24 heures du 14 mai 2022. nous apprend que Plateforme 10 profite de son statut de fondation de droit public pour raboter le salaire des petits, au nom de l’harmonisation des statuts.
Tout ceci fait suite à une enquête 2> S. Schellenberg, «Haro sur la plateforme», Le Courrier du 5 novembre 2021. Lire aussi «Plateforme 10, presque prête» et «Le Pôle est en position, Le Courrier du 17 juin 2022. menée par Le Courrier en novembre passé, qui mettait en lumière un grand malaise dans les équipes des musées avec un stress permanent et une direction de Plateforme 10 «à la ramasse» en termes de management. Le pire dans tout ça, c’est que cette enquête montrait également que les salaires annuels cumulés de Patrick Gyger, Olivier Müller et David Reyes (la direction de Plateforme 10) avoisinent les 400 000 francs!
Est-ce que c’est cette image que l’on veut pour le fleuron de la culture lausannoise? Des salaires à 400 000 francs pour la direction, pendant que des économies sont faites sur le dos des personnes parmi les moins bien payés de l’institution? Pour moi, ce n’est pas le cas! Soutien total aux employées et employés touchés par ces renouvellements de contrats nivelés par le bas et soutien à la future mobilisation syndicale!
* Membre du POP lausannois.
Notes