Genève

Qui reprendra le Carrousel des fables?

Géré jusqu’à présent par les Etablissements publics pour l’intégration (EPI), l’emblématique Carrousel des fables cherche un repreneur ou une repreneuse.
Qui reprendra le Carrousel des fables?
Si la construction du carrousel a débuté en 1999, la structure date de 1920 et le mât central de 1908. LDD
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Au milieu des plantes et des fleurs, près de la buvette du Jardin botanique, le Carrousel des fables a fait le bonheur des petit·es comme des grand·es depuis une vingtaine d’années. Que vous préfériez la grenouille avec ses rouages apparents, la cigogne ou encore le lion retourné, il y a fort à parier que ce carrousel vous ait marqué·e. Malheureusement, les EPI ont pris la décision de s’en séparer. Mentionnée par le GHI, la vente du Carrousel des fables est en pourparlers avec différents acteurs privés. Egalement sollicitée, la Ville de Genève ne s’est pas montrée intéressée.

«Pour les EPI, le but est de trouver un repreneur genevois prioritairement. Nous mettons tout en œuvre pour cela et c’est dans cette optique que depuis deux ans, nous avons entamé des discussions auprès des autorités de la Ville de Genève et d’autres communes, mais également organisé nos recherches pour trouver un repreneur», explique Catherine Moroni, responsable du secteur commercial aux EPI. La recherche de repreneurs a néanmoins été impactée par la pandémie.

Une séparation forcée

A l’origine, l’exploitation du Carrousel des fables par les EPI s’inscrivait dans les prescriptions de la loi sur l’intégration des personnes handicapées (LIPH), avec comme maîtres-mots l’intégration et la réinsertion professionnelle, mais aussi augmenter l’autonomie des personnes concernées. «Les activités et prestations des EPI doivent répondre à notre mission, qui est inscrite dans cette loi. Or, force a été de constater que, depuis quelques années, l’exploitation du carrousel ne correspond plus à ces objectifs», explique Magali Ginet Babel, directrice générale des EPI.

«Pour les EPI, le but est de trouver un repreneur genevois prioritairement» Catherine Moroni

En effet, un manque d’intérêt pour ce carrousel, en raison notamment des horaires de travail et des conditions météorologiques, a fait que les personnes en réinsertion ne s’en occupent plus et que le manège ne peut plus compter que sur deux assistants socioprofessionnels des EPI pour assurer son fonctionnement. De plus, le maintien du carrousel n’était plus rentable financièrement, renforçant la décision des EPI de s’en séparer.

Demeurer à Genève

«Actuellement, nous recherchons un repreneur local pour assurer la pérennité de cette attraction sur le canton, indique Magali Ginet Babel. Notre souhait le plus cher est qu’il soit repris par une entité genevoise qui pourra l’exploiter à des fins sociales. Il pourrait notamment constituer une activité intéressante pour des jeunes à la recherche de jobs d’été.»

Si la construction du Carrousel des fables a débuté en 1999 sur un projet initial de l’artiste genevois François Kunz, la structure de base est celle d’un «voltigeur» de 1920, et le mât central date même de 1908. «La technicité de cette pièce d’art et son mécanisme sont la représentation tangible d’un savoir-faire genevois, digne d’une pièce horlogère des plus complexes», souligne Catherine Moroni. Certaines personnes se sont d’ores et déjà manifestées et étudient une éventuelle reprise. Du côté des EPI, on espère pouvoir trouver un·e repreneur·euse, avec l’espoir que les autorités apportent leur soutien.

Sur le plan financier, il faut débourser 50 000 francs pour l’achat du carrousel, en plus des frais d’entretien nécessaires à sa bonne marche.

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