Nous sommes en droit de nous poser quelques questions sur le fonctionnement des Nations unies et de ses diverses instances. Nous étions de plus en plus convaincus qu’il serait judicieux, après ces décennies d’expérience, de revoir la place de chaque pays membre au sein de l’organisation.
Mais aujourd’hui, de voir certains individus prendre plus de place dans les institutions onusiennes que les pays membres nous questionnent encore plus.

Nous sommes en train d’assister, sans que personne ne réagisse, à une dérive poussée par les inégalités. Comment pouvons nous accepter que des individus ou fondations de ces mêmes personnes, puissent, grâce à leur richesse, dicter à des institutions onusiennes quoi faire et comment le faire. Cela, quand des pays (seuls représentants officiellement acceptés de ces institutions) n’y arrivent pas.

Que le PAM (Programme alimentaire mondial) ait besoin de financement plus important dû à la pandémie ou à d’autres facteurs, on en convient; mais qu’un seul individu se pointe avec ses milliards de dollars et exige des comptes, ce n’est pas acceptable. Si le PAM a des comptes à rendre, c’est aux pays membres, qui eux devraient rassurer les donateurs individuels sur la valeur de leur don.

De même pour l’OMS, qui a été fort critiqué au début de la pandémie, et avec raison, ce n’est pas à la Fondation Gate, à notre humble avis, de lui dicter quoi faire et comment. Est-ce qu’avec ces deux individus, Elon Musk et Bill Gate, nous ne sommes pas en train de revivre des scénarios moyenâgeux. Il serait mieux à notre avis, qu’ils aient dans un premier temps payé de justes impôts là ou ils le devaient.

Bernard Cloutier, Delémont