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Une remise en question nécessaire

Yann Lenggenhager réagit à un article du 14 octobre intitulé «Les ventes de voiture chutent».
Industrie

Connaissant la clairvoyance du Courrier quant aux enjeux de notre temps, le choix d’expressions que M. Genier a utilisées pour décrire la situation des ventes automobiles m’a pour le moins surpris.

Des expressions comme «la reprise économique», «les ventes de voitures neuves sont au plus bas», «honorer les commandes» avec lesquelles il commence son article ne devraient-elles pas être remises au placard? Force est de constater que le développement économique nécessite une remise en question telle que… c’est la notion de décroissance qui doit être enfin envisagée?!

En particulier pour le marché automobile, j’aimerais que l’on soit appelé à se réjouir s’il n’y a pas de reprise! Et si les voitures neuves – en sachant qu’un grand nombre sont encore de catégorie «SUV» – se vendent de moins en moins. M. Genier relève pourtant plus loin que «des gammes entières de grosses voitures très polluantes» sont de plus en plus remplacées par des hybrides, sans rappeler toutefois l’autre problème posé par les véhicules électriques…

Plus loin, M. Genier semble se lamenter avec les importateurs de voitures que la «tendance baissière» observée avant la pandémie se confirme, regrettant que «l’effet de base particulièrement favorable» qui avait vu une augmentation inattendue des ventes, ne se prolonge. Laissez-nous donc au contraire espérer que les prévisions climatiques catastrophiques pourraient y trouver un début de remédiation!

Un brin de sagesse apparaît en toutes dernières lignes, mais elle est due à la suggestion du porte parole du TCS (sic!) «qu’il est toujours possible de garder son véhicule actuel et de l’entretenir…». Permettez-moi d’ajouter: ou, bien mieux encore, d’y renoncer!

Yann Lenggenhager,
Wetzikon (ZH)

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