On nous écrit

Le Gymnase du soir ne mérite pas ça

Michel Zendali s’oppose au démantèlement du Gymnase du soir à Lausanne.
Formation

L’annonce de la prochaine fermeture du Gymnase du soir (Le Courrier du 1er juin) continue à susciter doutes et incompréhension. Fondé en 1965, le Gymnase du soir a permis à des milliers de personnes d’accéder à des études supérieures parce que son organisation permet de concilier activité professionnelle (souvent à plein temps) et travail scolaire. Le projet présenté lundi par le DFJC (Département de la formation, de la jeunesse et de la culture) fait fi de ce modèle qui a pourtant démontré qu’il correspondait à un besoin réel.

Idéalement, dit le DFJC, un étudiant qui veut s’inscrire au nouveau Gymnase pour adultes (GyPad) devrait travailler au taux de 50 à 70% et se rendre disponible le vendredi après-midi. Le cursus de ceux qui reprennent des études sur le tard est pourtant déjà assez difficile pour qu’on n’y ajoute pas d’obstacles supplémentaires.

«Cohérence», dit la cheffe du Département pour justifier le regroupement des formations pour adultes dans un même lieu (le gymnase de Chamblandes à Pully, nœud maritime de première importance, comme on sait…) et sous une même autorité. Soit.

Mais cohérence pour qui? Non seulement il ne va pas de soi pour tout le monde de faire correspondre l’organisation de son travail à cette injonction administrative, mais encore le modèle des cours en soirée donne entière satisfaction.

L’association que préside le soussigné ne veut donc pas se résigner au démantèlement d’une institution qui a largement fait ses preuves et s’engage à la défendre.

Michel Zendali,
Lausanne, président de l’Association de défense du Gymnase du soir (AdGys)

Opinions On nous écrit Votre lettre Formation

Connexion