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Remake

Hilary Waardenburg apporte un commentaire à la chronique «Les écrans au prisme du genre» du 17 mars.
Série

Geneviève Sellier dans son analyse de la série «En thérapie», relève deux éléments qui à son avis clochent dans cette série, par ailleurs très bien faite. Il y a le massacre du Bataclan, présenté comme un trauma collectif plutôt que le trauma individuel de personnages qui y ont été impliqués. Et il y a le départ d’Adel, traumatisé par son expérience au Bataclan, pour soutenir les Kurdes contre ISIS.

Ces deux éléments relèvent d’un sous-texte politique. On insiste sur la dangerosité du terrorisme islamiste (au Bataclan et plus tôt, en Algérie) sans tenir compte d’un contexte de violence généralisée au Proche-Orient. Quiconque a vu le documentaire de Jean-Pierre Canet signé «Irak, destruction d’une nation» aura compris qu’il y a beaucoup de terrorismes, y compris le terrorisme d’Etat.

Et on voit Adel l’héroïque partir se battre avec les Kurdes contre ISIS. Or, les Kurdes indépendantistes sont soutenus par Israël. Netanyahou voit même les efforts des Kurdes pour avoir leur propre Etat comme légitimes.

La série originale dont «En thérapie» est le remake, est israélienne. On ne sait pas quelles conditions ont été posées aux producteurs français pour reprendre l’idée de la série originale, mais il est évident que le sous-texte politique de la série française appuie la politique israélienne.

Pour terminer comme Geneviève Sellier, on aimerait voir la suite de la série écrite par des femmes scénaristes sans agenda politique caché.

Hilary Waardenburg,
Lausanne

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