Tournons la page!
Voilà bientôt trois ans que la double majorité de droite au Grand Conseil et au Conseil d’Etat a fait la démonstration crasse de son incapacité à gérer Genève. Le bilan est une infâme bouillabaisse faite de scandales, de dissensions et de coups bas. Nous sommes devenus la risée et la honte de la Suisse.
Le 28 mars, nous avons l’opportunité de tourner la page. Il est inimaginable que celle-ci reste collée et que l’on reparte pour deux ans supplémentaires avec la même majorité, pour rejouer encore et encore les mêmes blocages, assister aux mêmes coups bas. Détestation et fourberie ne peuvent être un mode de gouvernance. A toute personne lucide, il apparaîtra clairement qu’il faut un changement de cap et donc de majorité. Cela passe en conséquence par un changement de personne.
Ayons une analyse politique de l’élection du 28 mars. Donner un nouvel axe au Conseil d’Etat, en le faisant basculer à gauche, permettra d’avoir un gouvernement lisible, redevable, débarrassé des affaires et des conflits interpersonnels. C’est le seul choix qui s’impose. Nous ne pouvons que souhaiter que les projets de lois ambitieux, les aides concrètes à la population, des positions plus inclusives et courageuses passent enfin la rampe le mercredi matin lors des réunions du Conseil d’Etat. Disposer d’une majorité de gauche permettra d’agir enfin et dépasser les errances d’une droite qui est plus intéressée à se diviser et régler ses comptes que de servir la population.
Il n’y a pas milles manières de sortir par le haut de la grave crise institutionnelle dans laquelle nous dérivons depuis bientôt trois ans. Cette solution c’est, le 28 mars, former une majorité claire, capable de choix politiques lisibles, rendant des comptes transparents à la population. Tout autre choix ne conduira qu’à prolonger une situation faisandée et à manger durant deux ans supplémentaires la même tambouille toxique.
Sans hésiter une seconde, je voterai Fabienne Fischer le 28 mars au Conseil d’Etat. Il est juste de rééquilibrer le pouvoir. En temps de crise, alors que les Genevois·es ont besoin d’aide, de protection, et d’un cadre clair, l’Etat doit répondre pleinement présent. Il est vital qu’une majorité défendant un état social, responsable et redistributeur s’impose.
Le choix que nous devons faire le 28 mars est important. Il doit être politique, et non se baser sur la prestance communicationnelle ou le prétendu charisme d’un tel ou d’une telle.
Sylvain Thévoz,
député genevois (PS)