On nous écrit

Une voix pour les sans-voix!

Sylvain Thévoz défend la loi sur l’indemnisation pour perte de revenus liée aux mesures de lutte contre le coronavirus.
Précarité

Le menu des votations du 7 mars est copieux. Nous avons beaucoup entendu les candidat.e.s au Conseil d’État, mais il est des gens bien plus silencieux dont nous n’avons jamais perçu la voix. Nous ne l’entendrons probablement jamais. Ils sont pourtant directement concernés par un objet soumis au suffrage populaire. Il s’agit de la votation cantonale genevoise sur l’indemnisation pour perte de revenus liée aux mesures de lutte contre le coronavirus.

Des milliers de personnes ont perdu du jour au lendemain tout ou partie de leur revenu. Des employeurs indélicats leur ont fermé leur porte au nez sans respect pour le droit. Dans l’économie domestique, informelle, culturelle ou autre, ces gens qui vivaient à la limite se sont retrouvés plongés sous la ligne de flottaison.

On a vu, au printemps passé, un coin de voile levé sur la pauvreté de Genève. En cas de oui, l’indemnisation de toutes les personnes résidantes et travaillant à Genève qui ont subi une perte de revenus pendant la première vague de Covid-19 sans avoir pu bénéficier d’aucune aide serait garantie. On a fait tout un foin du vote sur la burqa concernant en tout et pour tout… 30 femmes en Suisse. Il est pourtant un voile autrement plus opaque, plus invisible que celui qui couvre une tête, et qui recouvre toute une vie, touchant des milliers de personnes. Il s’appelle pauvreté, précarité, insécurité.

Sylvain Thévoz,
député au Grand Conseil genevois (PS)

Opinions On nous écrit Votre lettre Précarité

Connexion