On nous écrit

Une fausse sécurité

GeorgesTafelmacher aimerait que le sentiment de sécurité se règle autrement que par l’achat d’avions de combat.

Ces nouveaux avions ne peuvent pas ré- pondre aux problèmes principaux qui nous assaillent, soit le réchauffement climatique, l’industrialisation forcenée, les pollutions en tous genres, le néoli- béralisme galopant, l’asphyxie par le trop-plein de voitures, les pandémies nouvelles, les déséquilibres sociaux, la pauvreté croissante. Une chose est sûre, aucun avion ne nous en protége- ra et ne nous procurera de réponses à tout cela, au contraire, cela ne fera que renforcer notre côté paranoïaque et auto-destructif.

La seule sécurité valable dans la- quelle nous devons investir, c’est la pa- cification des tendances guerrières des hommes et la construction d’un monde basé sur la paix entre les individus et les nations. Avec la poussée militariste ac- tuelle, cette course aux armements ne nous mènera qu’à un état de guerre gé- néralisé. Si nous voulons vraiment connaître la sécurité, commençons par nous sortir de la logique sécuritaire ar- mée en mettant sur pied un programme de reconstruction sociale où chacun citoyen puisse vivre en paix. Tant que nous investissons dans ces avions, nous n’aurons pas les ressources nécessaires pour faire le travail que la sécurité so- ciale demande!

Pour justifier ces avions, les mili- taires nous dépeignent un monde ins- table, dangereux et ratiocinent que le risque de guerre, qu’elle soit conven- tionnelle, hybride ou asymétrique, fe- rait partie des réalités de notre monde. En instrumentalisant les crises du

pare la guerre, nous n’aurons que la guerre et jamais la paix. La meilleure façon d’assurer sa sécurité ne serait-elle pas une construction citoyenne où cha- cun trouverait son épanouissement et le sens de sa vie? Remplaçons donc nos anciens a priori par une nouvelle vision de l’homme et de ses «missions» sur cette Terre.

Réveillons-nous avant qu’il ne soit trop tard et profitons de cette votation qui nous donne enfin l’occasion de dis- cuter sérieusement pour comprendre où nous voulons aller!

GEORGES TAFELMACHER, Pully

 

Opinions On nous écrit Votre lettre

Connexion