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Biodiversité nécessaire

Christina Meissner invite à refuser la nouvelle loi sur la chasse qui sera votée le 27 septembre.
Chasse

Voilà seulement vingt-cinq ans que le loup vit à nouveau en Suisse. Alors qu’il tuait 50 moutons par an, en 2019, ce chiffre est divisé par 10 grâce aux mesures de protection mises en place pour protéger les troupeaux1>Souces: Groupe loup Suisse et Pro Natura. Faciliter, avec la nouvelle loi fédérale sur la chasse, l’abattage du loup serait donner raison aux éleveurs irresponsables. Plus de la moitié des alpages de moutons restent sans surveillance en Suisse.

Quatre mille deux cents moutons périssent annuellement durant la période d’estivage d’autres causes, attaques de chiens errants, chutes, maladies, à l’instar de ces 25 moutons morts l’an dernier en Valais infestés de tiques. Il en faut des semaines de négligence pour en arriver là!

L’élevage de moutons dans notre pays ne survivrait même pas sans les dizaines de millions de francs de subventions annuelles versés par la Confédération et le contingentement de viande ovine étrangère.

Ne faisons pas du loup le bouc émissaire de nos peurs relayées par des contes ancestraux. Continuons à nous promener dans les bois sans crainte. Même si le loup y était, il ne nous mangerait pas. Le petit chaperon rouge devrait plutôt se méfier des prédateurs humains, sans scrupules pour leurs semblables…

Plutôt que donner carte blanche aux cantons pour tuer «préventivement» des espèces protégées, la nouvelle loi aurait mieux fait de se préoccuper des espèces au bord de l’extinction qui, elles, pourront continuer à être chassées. La biodiversité est le tissu vivant qui nous fait vivre, devenons responsables. Votons non à la nouvelle loi sur la chasse.

Christina Meissner,
responsable du centre de soins SOS hérissons

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