Musique

L’AMR improvise plus que jamais

Le festival jazz genevois est contraint de revoir sa formule, coronavirus oblige. Les concerts sont maintenus au Sud des Alpes, la jauge limitée à 70 places.
L’AMR improvise plus que jamais
Le sextet «Code Girl» de Mary Halvorson est partisan des perspectives obliques et des ruptures fécondes. REUBEN RADDING
Festival 

Il a failli être emporté, lui aussi, par le Covid-19. Mais le festival jazz de l’AMR est maintenu, du moins en partie. Si le trio star de Dave Holland, Kenny Barron et Jonathan Blake est annulé – de même que tout le volet prévu samedi et dimanche à l’Alhambra –, les concerts du Sud des Alpes, dans les murs de l’association, ont lieu. La jauge est limitée à 70 personnes.

Ce fut le cas hier soir, lors de la soirée inaugurale, ça le sera ce soir pour le sextet «Code Girl» de la guitariste et compositrice Mary Halvorson. Partisane des perspectives obliques et des ruptures fécondes, l’Américaine emmène dans ses bagages Maria Grand, saxophoniste ténor née à Genève. Le quatuor tout en nuances du contrebassiste Cédric Gysler ouvrira les feux.

Vendredi, Irreversible Entanglements donnera à l’AMR le seul concert maintenu sur sa tournée européenne. Raison de plus pour célébrer ce collectif étasunien qui mêle à son free incandescent le slam politique de Camae Ayewa, alias Moor Mother. Les «Dreamers» genevois Nelson Schaer, Robin Girod, Jean-Jacques Pedretti et Fabien Iannone introduiront cet intense programme aux accents utopistes. La suite demeure sus-pendue aux annonces officielles.

39e AMR Jazz Festival, ce soir et vendredi dès 20h au Sud des Alpes, 10 rue des Alpes, Genève. amr-geneve.ch

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